Communiquons n°289 - Dimanche 2 Avril 2017

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Interview de Mgr Sylvain Bataille - Premier Bilan et Perspéctive après 9 Mois dans le Diocèse


Comment s’est passée votre arrivée dans le diocèse de Saint-Etienne ?
Elle a été particulièrement facile. J’ai été très touché par l’accueil qui m’a été réservé. Je peux confirmer que la Loire est à la hauteur de sa réputation. Je suis aussi dans l’action de grâce pour l’ordination, un grand moment de grâce et de communion, une expérience de la présence de l’Esprit donné en abondance à son Eglise. Je l’ai vécue comme un appel à accomplir ma mission dans la confiance et l’ouverture intérieure, avec tout le peuple de Dieu.

Comment voyez-vous votre mission ?
L’évêque est chargé de veiller à la communion et à la mission dans un diocèse. Ce service est particulièrement varié. Le Pape François aime dire que le pasteur est devant pour montrer la direction, discerner et stimuler. Il est aussi au milieu du peuple pour écouter et accompagner, il prêche et célèbre. Il est enfin à l’arrière pour être présent auprès de ceux qui ont plus de difficultés sur le chemin. Par lui-même l’évêque ne peut pas faire grand-chose, mais il est là pour que chacun déploie ses charismes, les dons que l’Esprit lui fait, pour le service des frères et de la mission.

Quel est votre regard sur notre diocèse ?
Un diocèse c’est grand, il faut du temps pour le connaître. Il y a beaucoup de personnes engagées pour son service : près de 180 prêtres et diacres, autant d’Animateurs Laïcs en Pastorale, de nombreuses communautés religieuses et tant de chrétiens au service des paroisses, des mouvements et des différentes réalités du diocèse. Plus je découvre et je connais les personnes, plus je m’émerveille. J’ai beaucoup de joie aussi à faire les visites pastorales, à rencontrer le peuple de Dieu, si divers. Je crois que notre diocèse est riche d’une belle histoire de foi et de générosité, qu’il est plein de dynamismes et de potentialités, capable de grandes choses avec la puissance de Dieu.

Avez-vous un programme ?
Le programme est très clair, c’est celui de vivre l’Evangile, en étant fidèle aux signes des temps. Avec le Concile Vatican II, l’Eglise s’est engagée dans une grande démarche de nouvelle annonce de la foi, comme cela lui est arrivé à de maintes reprises depuis la Pentecôte. Le Pape François a donné la feuille de route dans le document « La joie de l’Evangile », il nous faut la mettre en œuvre.

Que comptez-vous faire dans notre diocèse ?
Ce que l’Esprit veut pour notre Eglise de Saint-Etienne, et il nous faut le découvrir et l’accueillir ensemble ! La première étape est celle de la prière, dans la disponibilité intérieure. Il n’y a que l’Esprit de Jésus qui puisse renouveler son Eglise. Plus concrètement nous sommes engagés dans un rapprochement des paroisses et une simplification de nos structures pour mieux correspondre à la situation de notre Eglise aujourd’hui. Cela avait été envisagé par mon prédécesseur et on commence à voir plus clair. Cependant ne perdons pas de vue l’objectif : ce n’est pas une réforme des structures mais une adaptation pour faciliter une nouvelle annonce de la foi.

Qu’est-ce qui a le plus réjoui le cœur comme évêque ?
De voir des adultes découvrir la foi. Notre Eglise doit devenir catéchuménale, c’est-à-dire capable de proposer l’Evangile à ceux, de plus en plus nombreux, qui ne soupçonnent pas cette Bonne Nouvelle et elle doit être capable de proposer un vrai chemin, aux jeunes et aux adultes, pour découvrir la foi et vivre à la suite du Christ. Nous savons que l’Esprit de Pentecôte n’a rien perdu de sa puissance, non seulement pour faire de chacun d’entre nous des évangélisateurs, le Pape François aime parler de disciples-missionnaires, mais il est aussi à l’œuvre dans les cœurs de ceux qui sont loin de l’Eglise pour leur faire désirer la lumière et la vie de Dieu. La mission est donc plus facile qu’il n’y paraît, c’est l’œuvre de Dieu.

Comment avez-vous vécu le départ du Père François Reynard, votre vicaire général ?
Comme une épreuve et une grâce. Il m’avait particulièrement bien accompagné pour mes premiers pas dans le diocèse. J’appréciais, comme beaucoup, sa sagesse, sa joie, son sens du service, son esprit de foi. Il était cependant épuisé par la maladie et j’ai perçu qu’il fallait que je laisse ce bon et fidèle serviteur entrer dans la joie de Maître. J’ai eu la grâce de pouvoir l’accompagner jusqu’au bout et je ne doute pas qu’il doit maintenant veiller sur nous. Si Dieu a été capable de nous donner le P. François, et il n’est pas un « cas » isolé, il ne va pas s’arrêter là, nous pouvons donc être confiants pour l’avenir. Demandons au Seigneur de nouveaux saints pour la vie et la mission de l’Eglise. Saint Etienne, priez pour nous !